26 Mai Invitations à la danse
Plus que n’importe quelle autre saison, l’été est propice à la danse. Les Ballets de Monte-Carlo en ont fait une réalité depuis plusieurs années avec leur rendez-vous annuel L’été Danse ! dès le 23 juin.
Jean-Christophe Maillot a préparé quatre temps forts au cours desquels chacun pourra trouver l’occasion de découvrir les talents en devenir avec le Gala de l’Académie Princesse Grace, de revivre la délicate histoire de Cendrillon et même de s’adonner à toutes les danses du monde avec la deuxième édition de la F(ê)aites de la Danse, en juillet sur la place du Casino de Monte-Carlo.
Mais, avant cela, deux créations mondiales verront le jour au Grimaldi Forum où Jeroen Verbruggen et Goyo Montero répondent à l’invitation du directeur de la Compagnie à faire dialoguer leur langage chorégraphique avec la musique de Stravinsky. Il est tentant pour les chorégraphes de se tourner vers l’immensité de l’héritage issu des Ballets russes de Serge de Diaghilev afin d’y puiser le ferment d’une créativité renouvelée. Ainsi, les partitions de Stravinsky offrent-elles toujours des défis séduisants dans la recherche de nouveaux accords entre le mouvement et le rythme. Pour autant ces artistes du XXIe siècle demeurent résolument en prise avec leur époque.
Avec Pulcinella (Les nuls), Jeroen Verbruggen reporte les tourments du personnage de la Commedia dell’arte sur les marginaux des sociétés contemporaines. Son style percutant mis en relief au travers d’une scénographie et de costumes détonants ne laisse jamais indifférent. Chacun de ses retours sur la scène monégasque, sur laquelle il a d’abord été danseur avant de s’intéresser à la création, est source de fascination. De son côté, le chorégraphe espagnol Goyo Montero a choisi de confronter son inspiration à la thématique de L’Oiseau de feu (Firebird). Cette œuvre majeure qui valut la célébrité à Stravinsky, l’autorise à des recherches en direction d’un esthétisme où pourra s’épanouir toute la fluidité de son écriture. Une création qui s’annonce d’ores et déjà comme une nuée d’enchantement pour le regard.
23 juin au 9 juillet, Grimaldi Forum, Opéra Garnier, Place du Casino de Monte-Carlo, Monaco. Rens: balletsdemontecarlo.com